C’est bien ce 24 juin 1992 que les épiciers se mirent à étudier le cas du Shaq de plus près. En vrai, voir cette montagne de muscles de deux fois la taille de David Stern arborer fièrement un
maillot du Magic, ne pouvait qu’éveiller la curiosité. À la suite de ça, O’Neal aurait pu exploser à la face du monde bien plus tôt que prévu. Lors des Jeux Olympiques de Barcelone quelques semaines après la draft 1992, la fameuse Dream Team faisait ses débuts. USA Basketball tenait alors à ce qu’une place parmi les douze soit réservée à un universitaire. Jusqu’au dernier moment Superman était en course pour l’obtenir. Finalement, elle fut attribuée à Christian Laettner. Dommage, car si l’on compare les carrières des deux joueurs, il n’y a pas photo. Si l’ancien de Duke ne détenait ne serait-ce que 10% des accomplissement qu’O’Neal a obtenus en carrière, pas de doute sur le fait que le mec serait aux anges aujourd’hui !
Parce que des accomplissements le Shaq, il en a en 19 saisons de NBA. 4 titres, 3 trophées de MVP des finales, 1 de MVP, 1 autre de Rookie of the Year, 15 sélections All-Star, 3 MVP du All-Star Game, 2 saisons bouclées en tant que meilleur scoreur, des sélections All-NBA à la pelle… Ça donne le tournis !
La carrière du pivot passé par le Magic, les Lakers, le Heat, les Suns, les Cavaliers et les
Celtics déborde de moments épiques et les épiciers pourraient en parler des heures !
Pour commencer, évoquons les paniers démolis par le pivot. Au top de sa forme, le Big Cactus mesurait 2,16m et pesait 145 kilos… Tout ça avec une masse graisseuse inférieure à 10%. C’est complètement dingue pour un tel gabarit ! Autant dire que sa puissance n’avait rien à envier à celle d’un Hulk ou même d’un Thor ! Alors vous vous en doutez, quelques paniers ont souffert (RIP à eux). Adepte des
dunks sauvages, le Shaq dans ses débuts, est devenu un spécialiste de la démolition des arceaux. Pour la première fois de l'histoire la NBA a dû réfléchir à comment solidifier son matériel. Et croyez-en les épiciers, il en a fallu des essais avant de trouver un moyen de résister à la puissance du Big Fella !
Ensuite bien sûr, difficile de ne pas parler de son association avec Penny Hardaway, de son 3-Peat remporté avec les
Lakers en compagnie de Kobe Bryant, ou encore de son titre de champion glané avec Dwyane Wade et
Miami Heat en 2006. Mais globalement, ce qu’il faut retenir de toute cette carrière, c’est la domination incroyable du Shaq ! Le mec était tellement inarrêtable dans la peinture que la NBA fut forcée de faire évoluer ses règles. Les défenses de zone furent alors autorisées mais ça ne suffisait pas : le pivot explosait tout ! Petit big up à Todd MacCulloch d’ailleurs qui lors des finales 2001 avec les Sixers puis celles de 2002 avec les Nets, se fit démolir match après match. Pas de bol quand même : le Canadien a eu beau changer d’équipe, deux années de suite, il se fit ridiculiser par le Big Aristote sur la plus grande scène du monde !
Heureusement au final qu’O’Neal était très mauvais aux lancers-francs ! Il faut dire que ses mains étaient tellement énormes qu’il donnait l’impression de jeter un pamplemousse. Le géant était très mal à l’aise sur la ligne et ses adversaires en profitaient. C’est ainsi qu’apparut le Hack-a-Shaq : une technique d’anti-jeu consistant à faire faute le plus rapidement possible sur le pivot pour l’obliger à aller chercher ses points aux lancers. C’était purement et simplement la seule solution pour ne pas se faire enfoncer ! Pas très fair play tout ça, et pourtant, toutes les équipes se mirent à abuser de cette stratégie : c’est dire si le pivot dominait !
Alors évidemment, avec une telle force, mais aussi un tel talent, Shaquille O’Neal est devenu l’un des tous meilleurs pivots de l’histoire de la grande ligue. Partout où il est passé, le mastodonte a marqué le basketball de son empreinte de mammouth ! Ce qu’il a fait sur le terrain a laissé bouche bée toute une génération, mais les épiciers aiment aussi se rappeler de l’homme qui avec ses pas de danses affûtés, son humour et ses punchlines cinglantes, était doté d’un charisme à faire baver un stylo-plume Mont-Blanc !